La première présentation disponible est tout simplement alimentaire sous forme fraîche, séchée ou en conserve. Les champignons médicinaux frais se consomment habituellement dans un délai maximum de cinq jours à une semaine après leur ramassage. Ceux séchés seront à faire tremper une huitaine d’heures dans de l’eau minérale tiède avant de les cuisiner. Ils peuvent être préparés, par exemple, cuits dans un peu d’huile d’olive avec du sel.
En Asie, l’ingestion des champignons médicinaux se fait principalement depuis des millénaires en décoction, c’est-à-dire en les faisant bouillir pendant quelques minutes jusqu’à deux heures. On sait maintenant que ce traitement permet d’extraire des fibres insolubles des champignons comme la chitine les précieux polysaccharides de type glucanes pour les rendre assimilables par l’organisme (biodisponibilité). D’autres anciens procédés sont basés sur la fermentation des champignons dans divers milieux comme dans l’alcool ou dans des marinades. Au Japon, il est traditionnel de consommer le kawaratake (ou coriolus) en lamelles séchées bouillies dans de l’eau ou mélangées avec du thé pour traiter divers maux digestifs. Il n’est pas rare de nos jours de trouver des produits de consommation courante intégrant de la poudre de champignon dans du café, du thé et même du chocolat.
La deuxième présentation que nous recommandons en particulier est le « complément alimentaire » mis à disposition par certains laboratoires dans les pharmacies, les parapharmacies, les magasins diététiques sous forme de poudre en vrac, de décoction, de gélules d’extrait sec, d’ampoules d’extrait liquide concentré, de teinture mère, et de macération dans de l’eau et/ou de glycérine. Il existe également des élixirs de champignons préparés à partir de macération exposée au soleil et des préparations homéopathiques en granules comme avec l’amanite tue-mouches Agaricus muscarius.
Les champignons médicinaux présentés en complément alimentaire ont l’immense avantage de pouvoir concentrer les principes actifs à au moins de 200 jusqu’à 500 milligrammes d’extrait par gélule. Que ce soit sous forme liquide, sous forme sèche en poudre ou sous forme microgranulée, l’essentiel réside dans la biodisponibilité optimale des principes actifs extraits et conditionnés des champignons médicinaux : ainsi, les extraits se doivent d’être 100 % d’origine naturelle, standardisés pour le dosage, avec des taux minimaux de principes actifs et des méthodes d’extraction fiables et saines et sans additifs ni enrobages de synthèse.
Les extraits du laboratoire doivent, dans la mesure du possible, être adossés à des publications scientifiques et dans le meilleur des cas à des données cliniques. Des études portant sur l’interaction du champignon médicinal avec les médicaments conventionnels ou avec le métabolisme du foie, notamment avec les cytochromes hépatiques, sont toujours souhaitables.
À noter que certains laboratoires proposent la prise concomitante d’un complexe antioxydant naturel pour augmenter la biodisponibilité de l’extrait de champignon (exemple : vitamines C, flavonoïdes et resvératrol pour le laboratoire HifasDaTerra).