Soins naturels en soutien aux maladies auto-immunes – 10 heures
À propos de la leçon

Définition

  Aujourd’hui, près d’une centaine de maladies sont identifiées comme auto-immunes. Des maladies telles que le diabète de type 1, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou encore la thyroïdite d’Hashimoto sont le reflet de l’étendue de ces pathologies aux manifestations aussi diverses que variées. L’origine commune de ces affections résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui définit toutes les maladies auto-immunes comme des maladies chroniques déclenchées par une réaction immunologique de l’organisme face à ses propres constituants. Certaines maladies inflammatoires peuvent ainsi être classées en tant qu’auto-immunes, partiellement auto-immunes ou non auto-immunes.   On peut différencier deux familles de maladies auto-immunes distinguées par l’atteinte physiologique de la réaction immunologique :   MAI spécifiques d’organes : l’atteinte se porte sur un organe en particulier

  • Foie : hépatite auto-immune, etc.
  • Intestins : maladie inflammatoire chronique des intestins (MICI)
  • Pancréas : diabète de type 1
  • Peau : psoriasis, vitiligo, pemphigus, etc.
  • Système nerveux : sclérose en plaques, fibromyalgie, etc.
  • Thyroïde : thyroïdite de Hashimoto, maladie de Basedow, etc.

  MAI non spécifiques d’organes autrement appelées MAI systémiques : l’atteinte se porte sur différents tissus au sein de l’organisme

  • Au niveau articulaire : spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde, etc.
  • Au niveau vasculaire : purpura rhumatoïde, maladie de Kawasaki, périarthrite noueuse, artérite temporale, etc.
  • Au niveau des connectivités : lupus érythémateux disséminé, dermatomyosite, sclérodermie systémique, syndrome des antiphospholipides, syndrome de Gougerot Sjögren

Exemple : lupus érythémateux : atteinte de la peau, des articulations, des reins et du cœur, etc.   Listing non exhaustif des différentes pathologies auto-immunes

    • Aplasie médullaire
    • Artérite à cellules géantes (anciennement maladie de Horton)
    • Affection de la thyroïde : hypothyroïdie et hyperthyroïdie
    • Borréliose de Lyme ou maladie hétéro-immune
    • Cholangite biliaire primitive
    • Cirrhose biliaire primitive
    • Diabète de type 1
    • Endométriose : selon des études mais pas considéré comme totalement auto-immun
    • Fibromyalgie
    • Lupus érythémateux disséminé
    • Maladie de Basedow
    • Maladie de Behçet
    • Maladie de Biermer
    • Maladie Cœliaque
    • Maladie de Crohn
    • Maladie d’Addison
    • Myasthénie
    • Myopathies inflammatoires
    • Névrite optique
    • Polyarthrite rhumatoïde
    • Psoriasis
    • Rectocolite hémorragique
    • Sclérodermie
    • Sclérose en plaques
    • Syndrome de Guillain-Barré
    • Spondylarthrite ankylosante
    • Syndrome de Gougerot-Sjögren
    • Thyroïdite de Hashimoto
    • Vitiligo
    • Etc.

   

Origines des MAI

  Cinq à 8 % de la population mondiale sont touchés par ces maladies auto-immunes dont l’origine est multifactorielle :  

→ Facteurs génétiques

  Nous parlerons ici de prédisposition génétique. Le génome humain présente sur son chromosome 6 des gènes dits HLA (Human Leucocyte Antigen) codant pour des protéines du même nom, impliquées dans le système immunitaire. Le polymorphisme génétique, c’est-à-dire certaines différences au niveau de ces gènes, peut générer une susceptibilité génétique impliquée dans la manifestation de la pathologie. En effet, les protéines HLA consistent en des marqueurs présents à la surface des cellules permettant à l’organisme de reconnaître le soi du non-soi. Un dysfonctionnement au niveau de ces marqueurs cellulaires peut être responsable d’une réaction immunitaire exacerbée et non adaptée.   La recherche a mis en évidence deux types principaux d’antigènes HLA activant les lymphocytes T, cellules immunitaires dont le rôle est de détruire les cellules infectées.

  • HLA de classe I : HLA-A, HLA-B et HLA-C
  • HLA de classe II : HLA-DR, HLA-DQ et HLA-DP

  Elle a aussi mis en évidence un lien direct entre certaines pathologies auto-immunes et le polymorphisme de ces gènes. Ainsi, le HLA B27 a été identifié comme impliqué dans la spondylarthrite ankylosante ; Le HLA DR3/DR4 dans le diabète de type 1 ou encore le HLA-DQ2 dans la maladie cœliaque. Le dépistage de ces marqueurs ne signifie en aucun cas que la pathologie sera développée par la personne qui en est porteuse ; en revanche, leur dépistage permettra souvent de finaliser voire de poser un diagnostic par le corps médical.  

→ Facteurs hormonaux

  Les hormones sont étroitement impliquées dans les mécanismes de l’immunité. De nombreux travaux ont notamment mis en évidence l’impact des hormones féminines tels que les œstrogènes et la prolactine, expliquant par là même une atteinte prépondérante de la femme par rapport à l’homme.  

→ Facteur intestinal

  De nombreuses études ont aussi démontré l’impact d’une dysbiose intestinale dans les pathologies intestinales sans en avoir validé tous les mécanismes. La recherche a aussi mis en évidence l’impact du système HLA sur le microbiote, qu’il participerait à déséquilibrer au profit notamment de l’inflammation.  

→ Facteurs exogènes et environnementaux

  Bien que le lien ne soit pas encore parfaitement établi, une augmentation des maladies auto-immunes a été corrélée à certaines infections virales, au tabac, aux UV, aux métaux lourds, au stress et à la nutrition.  

→ La chronicité de certaines pathologies inflammatoires

  Elle peut intervenir dans le développement d’une MAI. Ainsi, il apparaît très clairement l’intérêt d’un accompagnement naturopathique tant dans la prévention, qu’une fois la pathologie installée en complément d’un suivi médical. Nos conseils de professionnels de la naturopathie seront toujours adaptés au cas par cas et ne se substitueront en aucun cas à une prescription médicale. Cette fiche consiste en des pistes de prise en charge pour permettre d’optimiser un accompagnement naturel répondant aux besoins spécifiques de chaque consultant, qui s’appuiera également sur les éléments généraux que sont la motivation du consultant, associée à ces capacités à mettre en place les conseils apportés, à son budget, à son environnement, à ses habitudes de vie et à ses antécédents médicaux.    

Dans ce cours, nous n’aborderons pas toutes les pathologies auto-immunes, mais seulement les plus fréquentes, les plus récurrentes en cabinet.

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